Soutien à Olivier Cuzon !

samedi 27 avril 2024


Soutien à Olivier Cuzon, le camarade de Sud Education visé par une plainte de Gérald Darmanin.

Le SUNDEP-Solidaires dénonce la répression anti-syndicale dont a été victime notre camarade de Sud Education, Olivier Cuzon.

Il a été convoqué le vendredi 19 avril au commissariat de Brest suite à une plainte pour « diffamation et injure publiques à l’encontre de la police et de la gendarmerie » .
Le prétexte de la convocation est un article hostile au Service National Universel (SNU) publié sur le site de Sud Education 29, dont il est « directeur de la publication ».

Nous comprenons que le ministre a passé un cap, en s’autorisant à venir entraver la liberté d’expression syndicale, et la liberté de la presse. Ce fait n’est pas isolé et nous alerte sur la répression envers des syndicalistes qui portent des combats émancipateurs.

Le SUNDEP-Solidaires apporte donc son soutien à notre camarade visé par la plainte.

Partageant les analyses de l’article qui alerte sur les dangers que représentent le SNU, nous le republions ci-dessous :

« Après les attentats de 2015, un protocole a été signé entre le Ministère de l’Education Nationale et le Ministère de la Défense, portant création de "classes défense sécurité globale". Objectif affiché : renforcer les relations entre la défense et le système educatif suite aux attentats qui ont ensanglanté le pays, qui "ont porté atteinte aux valeurs de la République", appelant "de notre part des réponses qui passent par la connaissance, la compréhension, l’échange entre toutes les composantes de la communauté nationale". Rpos !
Depuis ce dispositif s’est installé à bas bruit dans les établissements. Il existe à ce jour environ 500 classes défense, concernant 12500 élèves.
Concrètement, elles sont créées à l’initiative d’un-e enseignant-e de collège et basée sur le volontariat des élèves (et donc des familles). En plus des cours "normaux", les volontaires reçoivent un "enseignement de la défense, des valeurs et des principes de la République" dispensé par une unité militaire partenaire.
Les contenus de cet enseignement sont "des exposés didactiques (sic) sur les risques et menaces qui pèseraient sur la France, de montrer la réalité des armées dont les jeunes auraient une vision caricaturale (!!!), rappeler que la paix est fragile". En gros, si tu veux la paix, prépare la guerre et apprends à identifier l’ennemi. Tous les personnels en uniforme peuvent être amenés à intervenir : gendarmes, gardien-nes de prison, pompier-es ...
Certains "ateliers" interpellent : fouille de cellule pénitentiaire, tir au pistolet laser ... Il nous est donc permis de s’interroger sur le principe et les contenus d’un tel dispositif. En quoi les militaires sont-iels légitimes pour enseigner les valeurs de la République à des adolescent-es ? N’assistons-nous pas à une forme d’endoctrinement, à un patriotisme désuet et résolument réactionnaire ?
Ce questionnement est important quand on connait la culture droitière, misogyne et homophobe sous de trop nombreux képis. Les enquêtes de Médiapart révélant l’existence de groupuscules nazis dans certaines casernes, les groupes de discussions racistes des policiers et gendarmes, ou la participation récente de militaires en civil à la répression des dernières émeutes de banlieues ne plaident pas en faveur du républicanisme des militaires.
Cette militarisation d’une partie de la jeunesse dans nos établissements frise l’endoctrinement, est contraire aux valeurs de formation des citoyen-nes, objectif du système éducatif, et contraire aux valeurs sociales et humanistes que nous défendons. Dans les établissements, s’opposer à de telles dérives est une nécessité.
Face aux classes défense, défense de classe ! » (Source : Sud éducation 29)

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